Pages

samedi 1 janvier 2011

Le C.R.P.A, une scission devenue nécessaire du GIA.

A propos du projet « C.R.P.A : Cercle de Réflexion et de Propositions d’Actions pour les psychiatrisés ». Voir le site: http://psychiatrie.crpa.asso.fr/ ainsi que : http://internement-arbitraire.blogspot.com/2011/01/lettre-ouverte-aux-adherents-au-groupe.html

André Bitton.                                                                      Paris, le 11 novembre 2010.
Ancien président du Groupe Information Asiles (GIA).                                                                   
14, rue des Tapisseries, 75017, Paris.
Tel : 01 47 63 05 62. Mél : andre.bitton2@orange.fr .

OBJET : Avis de démission du GIA et proposition de création d’une nouvelle structure associative.

Bonjour,

  Je vous informe que j’ai pris la décision de démissionner totalement du Groupe Information Asiles (GIA), à dater du 9 novembre dernier, suite au fait que je viens d’ être constitué en bouc émissaire du Bureau du GIA, alors même qu’il y a très habituellement, et depuis une dizaine d’années, une très nette sur exploitation de ma main d’œuvre par cette structure, sans que ses éléments et en l’espèce ses dirigeants, en prennent une claire conscience ou en tirent les conséquences.

  Philippe Bernardet, qui était le leader historique de l’association, est mort en avril 2007. J’avais beaucoup milité et collaboré avec lui, tant de 1990 à 2000, où je n’étais qu’un simple membre de l’association essentiellement occupé à ses soins comme aussi à son militantisme pour le GIA, que de fin 2000 au printemps 2007, date de son décès, alors que j’étais président du GIA depuis novembre 2000. Depuis sa mort, depuis le printemps 2007, des contradictions incessantes se sont faites jour dans la direction de l’association. Depuis l’été 2009, en particulier ces contradictions ont été plus clairement explosives, alors même que l’été et l’automne 2009, je portais de nouveau seul, cette structure à bout de bras et de main d’œuvre. L’A.G du 20 mars 2010 fut particulièrement explicite sur ces contradictions, nous contraignant du reste à bref délai à re faire une A.G de régularisation tout au moins quant à une part importante de la ligne militante de l’association, le 17 juillet dernier.

  A l’heure actuelle, les tensions ont atteint dans l’équipe de direction du GIA, un tel paroxysme qu’à l’évidence, une séparation des personnes et une scission de la structure s’impose, dans l’intérêt de tous et de la lutte menée. D’où la présente lettre.

  Je ne reviendrai pas sur les évènements de cette dernière quinzaine qui ont amené à ma décision de quitter totalement le GIA, que je résumerai pour l’ensemble de la problématique comme suit : les membres du Bureau et d’autres membres de l’association, se sont alignés derrière mon labeur et ma combativité, pour mieux n’avoir pas de responsabilités effectives à prendre dans cet ensemble, et pour pouvoir m’aligner, m’accuser et me transformer en bouc émissaire en cas de clashs de ma part, ou d’échec ne serait ce que partiel dans les objectifs en place. C’est ainsi que dans l’affaire contre la FNAPSY, j’ai été progressivement lâché par les responsables de l’association. En priorité dans l’affaire de ma traduction pour diffamation devant la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de Paris. L’audience dans cette affaire, le 4 novembre dernier, s’est particulièrement bien passée pour moi et mes intérêts, le parquet concluant seulement à une incrimination partielle de diffamation tout en s’en rapportant au Tribunal sur ma bonne foi, laissant ainsi la porte ouverte à ce que je sois relaxé. Le délibéré sera connu début décembre. Mais également dans les affaires qui ont fait foison que gère l’association. Ainsi en dernièrement j’ai été seul au front dans l’affaire de la constitution comme intervenant volontaire devant le Conseil Constitutionnel du GIA dans l’affaire d’une ancienne membre du GIA gérée par la scission du GIA en date de fin 2000 : l’AFCAP, alors que sa demande de saisine du Conseil constitutionnel à fin d’examen de la constitutionnalité de la loi du 27 juin 1990 a été acceptée par le conseil d’état par arrêt du 24 septembre dernier. Il se trouve que dans cette affaire, le conseil constitutionnel a accepté de recevoir l’intervention du GIA, rédigée par Me Vaillant avec qui j’avais tissé ce contrat pour un forfait proche du tarif de l’aide juridictionnelle, et que l’association est admise à présenter ses observations orales devant ce haut Conseil à l’audience du 16 novembre prochain. Cela à telle enseigne qu’une déclaration d’inconstitutionnalité de la loi du 27 juin 1990 sur l’hospitalisation psychiatrique n’est pas exclue du tout, ce qui constituerait ainsi une fantastique victoire dans toute cette lutte !  … Cela dans l’indifférence du Bureau du GIA, et pour le compte de ce Bureau et de l’association !

  Et autres points de solitude, de surcharge de travail, puis, finalement de mise en accusation systématique sur mon tempérament clastique, mes écarts déclaratifs … etc, alors même que je n’ai jamais caché, au contraire, mon passé psychiatrique et d’ avoir fait des années et des années d’institution psychiatrique … J’ai donc décidé de clore cette très longue page en date de 1990, et de quitter le GIA.

  Comme je n’ai pas l’impression que le GIA ait désormais une tenabilité évidente, et dans la mesure où je sais que nombre d’entre vous  m’ont fait confiance et m’ont suivi fidèlement, en appréciant mon travail et mes interventions. Dans la mesure aussi où je ne pense pas qu’il soit encore temps de déposer le tablier et de laisser certains d’entre vous sans structure de référence, sans échos des luttes et sans échanges conséquents d’informations qui servent d’étai et de renfort aux gens qui nous rejoignent, je lance le présent appel à la création d’une nouvelle structure.

  Cette structure que je propose : le C.R.P.A. (Cercle de réflexion et de propositions d’actions pour les psychiatrisés), est appuyée par le Dr de Labriolle (psychiatre, anciennement du comité de parrainage du GIA), ainsi que, sur son principe, par Me Raphaël Mayet, avocat au barreau de Versailles, puisque l’expertise que nous avons accumulé dans toutes ces  années de collaboration, en particulier ces temps ci en matière de sorties judiciaires d’internement, risque de ne plus connaître de développement et de s’envaser, voire de s’arrêter. D’autres membres de l’association que j’ai contactés se sont déclarés intéressés par ce projet.

  Le projet C.R.P.A. à mon sens, tel que je le conçois, est structuré autour d’une réflexion à mener, tant avec des membres de cette structure qui la rejoindraient, qu’avec certains professionnels du droit et de la psychiatrie, de sorte à promouvoir des actions et des pratiques en faveur des droits fondamentaux des personnes psychiatrisées, de leur émancipation, de leur restauration – réhabilitation, notamment en ce qui concerne les questions de la réhabilitation judiciaire sur internement arbitraire. Cette structure se donnant également pour objet de continuer une lutte juridique, en connexion avec des professionnels du droit, en sorte à maximiser le terrain du contentieux de l’internement psychiatrique et de contribuer à le faire connaître et à le vulgariser parmi les juristes.

  Je joins à la présente lettre un coupon réponse permettant aux personnes ici contactées de se faire connaître. Si vous entendez rallier ce projet, et participer à l’A.G fondatrice du C.R.P.A. qui pourra se tenir entre la fin décembre 2010 et début janvier 2011, vous pouvez remplir ce coupon réponse et me le renvoyer afin que je puisse organiser cette A.G fondatrice.

  Quoiqu’il en soit j’appelle l’ensemble des personnes contactées, vu la gravité de la situation ici décrite, à réserver le renouvellement de leur cotisation annuelle en vue de verser cette quote part à cette nouvelle structure que je propose. En effet, à partir de l’A.G fondatrice du C.R.P.A, nous aurons besoin de fonds pour initier cette structure, qui devra développer à tout le moins un Blog sur Internet, et envisager à court terme une base de publications internes comme externes.

  Quant aux personnes qui ont leur dossier co géré par moi, elles voudront bien me faire savoir si je dois conserver leur dossier ou le re verser au GIA.

  Pour les membres du Comité de parrainage du GIA, je leur demanderai d’envisager s’ils continuent de prêter leur accord au GIA ou s’ils désistent leur participation à ce Comité de parrainage.

  Je vous remercie de votre attention. Meilleures salutations.




COUPON REPONSE. (A me retourner rempli avant le 3 décembre 2010, à mon adresse personnelle avec la mention « Projet C.R.P.A. ») :

Je sousssigné :  ……………………………………………………………………………..                                              
Adresse : ……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Code postal : ……………….     Commune : ………………………………………………
Tel : ……………………. …..    Mél : ……………………………………………………..                               
déclare m’associer au projet de création d’un Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions pour les psychiatrisés (C.R.P.A.). Je demande à être tenu au courant de l’A.G fondatrice de cette structure, en vue d’y participer.
Date : ……………………… Signature : ……………………………………………………